L’importance des « soft skills » n’est plus à démontrer dans le monde du leadership. Lorsqu’on interroge les experts sur les compétences les plus importantes pour être un bon leader, l’intelligence émotionnelle, l’empathie, l’écoute et la vulnérabilité sont souvent mentionnées. Si ces aptitudes comportementales et interpersonnelles deviennent non négociables, elles découlent toutes d’une compétence maîtresse, socle du développement des compétences humaines : la connaissance de soi.
Selon la Harvard Business Review, cette aptitude vaut même plus qu’un MBA ! Or, elle est plus complexe qu’elle ne paraît : pour preuve, alors que la majorité des leaders pense avoir une bonne connaissance d’eux-mêmes, c’est effectivement le cas pour seulement 10% d’entre eux.
Qu’est-ce que la connaissance de soi ?
La connaissance de soi est la capacité à identifier, comprendre et gérer ses propres émotions, valeurs, croyances et comportements.
Pour un leader, il s’agit de prendre conscience de ses forces, ses points d’amélioration, ses angles morts et ses biais pour mieux comprendre comment ils influencent son style de leadership. Pour être juste et objective, la connaissance de soi doit aussi intégrer la perception que les autres ont de nous : on parle ainsi de deux types de connaissance de soi interne et externe.
Des outils d’évaluation peuvent être particulièrement pertinents pour explorer ces deux aspects de la connaissance de soi : la fenêtre de Johari, par exemple, est intéressante, car elle les aborde selon quatre angles qui visent à mettre en parallèle ce que l’on sait de soi et ce que les autres savent de nous:
- La zone publique : la connaissance que l’on a de soi et qui est partagée avec les autres (apparence physique, valeurs, parcours académique et professionnel, par exemple).
- La zone cachée : la connaissance que l’on a de soi, mais que l’on ne partage pas avec les autres. C’est notre jardin secret, en somme.
- La zone aveugle : la connaissance que les autres ont de nous, mais que l’on ignore. Il s’agit ici des perceptions, rumeurs, tics de langage… de tout ce qui compose l’image que les autres ont de nous et dont on ne se rend pas compte ou que l’on pense au contraire être très différente.
- La zone inconnue : ce que les autres ignorent de nous et que nous ignorons nous-même, et qui peut se révéler par exemple lors d’une évolution de carrière.
Pourquoi la connaissance de soi est-elle importante en leadership?
Une étude de Gartner montre que les leaders se situant dans le quartile supérieur en matière de connaissance de soi sont 10% plus efficaces que les autres. Ils font preuve d’une meilleure capacité à collaborer, résoudre des problèmes, inspirent confiance et démontrent un esprit plus créatif.
Pour cause, en cultivant une meilleure connaissance de soi, les leaders sont capables d’observer, comprendre et reconnaître leurs modes de fonctionnement. Ils ont alors une meilleure conscience de leur comportement face à certaines situations. Par exemple en cas de pression ou de résistance, ils peuvent reconnaître leur façon de réagir et ainsi s’ajuster pour rester alignés à leur objectif.
Cette capacité à ajuster son comportement est au cœur même des formations, coaching et programmes de développement de leadership, mais leur efficacité est intrinsèquement liée à la connaissance de soi.
En effet, connaître ce que l’on appelle ses préférences naturelles, les comportements profondément enracinés en chacun de nous et qui s’expriment sans effort ni intention, est l’une des clés de la connaissance de soi. Et c’est exactement ce que mesure l’évaluation psychométrique SuccessFinder : à travers plus de 85 traits comportementaux, elle offre des données des plus nuancées et précises du marché.
Les bénéfices d’une bonne connaissance de soi
La connaissance de soi est la première composante de l’intelligence émotionnelle. Le leader avec une bonne connaissance de lui-même est source de croissance pour son équipe et son organisation.
Équipes plus épanouies
Un leader qui possède une bonne connaissance de lui-même est capable de bâtir des relations basées sur la transparence et l’ouverture, contribuant à instaurer un environnement plus sûr et inclusif. En effet, lorsque l’on se connaît soi-même, il devient plus facile de déceler les points de similitude et de différence avec les autres. Cela nourrit naturellement le sens de l’empathie et rend plus attentif à l’expérience vécue par les autres.
Mieux se connaître amène aussi une certaine crédibilité et une confiance en soi qui permettent d’appréhender les relations avec les autres de façon humble, honnête et transparente, sans craindre la rétroaction. Un leader ouvert à la critique constructive saura l’accueillir dans une optique d’amélioration, et aura le même état d’esprit lorsqu’il en donnera à son équipe. En dirigeant par l’exemple, il créera un environnement propice au développement continu, et encouragera une communication saine.
Ce type de leaders se démarque particulièrement dans les périodes de changements organisationnels, en temps de crise ou encore dans des organisations aux équipes diverses, car la bonne connaissance qu’ils ont d’eux-mêmes leur permet de gérer des situations complexes avec une plus grande aisance et efficacité.
Prise de décision plus fiable
Avoir conscience de ses propres biais est un autre bénéfice essentiel de la connaissance de soi pour les leaders. En effet, nous avons tous des biais qui déterminent notre vision du monde et notre façon d’interagir avec celui-ci. Un leader capable de reconnaitre et de prendre conscience de ses biais pourra ainsi éviter de se laisser guider uniquement par son instinct et ses préjugés.
Avec ses données détaillées pour chaque profil évalué, SuccessFinder est un excellent outil pour éliminer ses biais vis-à-vis des autres, et prendre ainsi des décisions RH éclairées, basée sur des données fiables et précises à partir des traits évalués.
Et pourtant : les leaders qui se connaissent vraiment sont rares.
Comment développer une réelle connaissance de soi ?
Il ne suffit pas de se poser une série de questions et d’entrer en introspection, car nous ne sommes pas du tout objectifs quand il s’agit de nous évaluer nous-mêmes. Une étude menée sur plus de 350.000 personnes montre une corrélation de 0.29 (sur 1.0) entre les résultats de leur autoévaluation et une évaluation objective de leurs compétences.
Une perspective externe est donc essentielle pour une bonne connaissance de soi-même, comme évoqué plus haut. Pour cela, il est judicieux d’avoir recours à des outils d’évaluation 360 : récolter de la rétroaction permet au leader de développer sa connaissance de lui-même, et d’en retirer les bénéfices mentionnés précédemment.
Il existe une autre méthode intéressante pour développer sa connaissance de soi, souvent utilisée en coaching. Elle consiste à se poser la question « qu’est-ce que » plutôt que « pourquoi ». Par exemple : « qu’est-ce qui me fait me sentir mal et ce que ces situations ont en commun » vs « pourquoi est-ce que je me sens mal ? ». Notre cerveau humain ne fonctionne pas de façon rationnelle. Le « comment » va chercher dans quelque chose de plus objectif, tourné vers le futur, contrairement au « pourquoi » qui va tenter de justifier.
De leur côté, bien que populaires, les formations visant à accroître la connaissance de soi ont souvent peu d’impact réel sur l’efficacité des leaders et de l’entreprise. Et selon cette étude menée pour Harvard Business Review, alors que la plupart des gens pensent avoir une bonne connaissance d’eux-mêmes, entre 10 et 15 % seulement des sondés l’ont réellement.
Cette statistique se révèle d’autant plus vraie pour les leaders expérimentés avec un niveau hiérarchique élevé. En effet, ceux-ci ont moins d’occasions de recevoir de la rétroaction ayant peu ou pas de supérieurs, et leur large expérience peut entraîner certaines idées bien ancrées, qu’ils ne pensent pas spontanément à remettre en question.
Conclusion
On comprend donc que la seule introspection ne suffit pas pour développer une véritable connaissance de soi, qui influencera positivement la performance des équipes. Elle se construit sur la perception intérieure et extérieure : il faut demander de la rétroaction honnête, se poser les bonnes questions et avoir recours aux outils pertinents et exempts de biais. Une évaluation psychométrique aussi complète que celle de SuccessFinder, facile à intégrer au sein d’une évaluation 360, répond à ce besoin d’analyse très détaillée, adaptée aux besoins et aux objectifs de développement du leader et de son organisation.
La connaissance de soi est une aptitude essentielle pour tout leader qui aspire à l’excellence. En s’engageant dans un processus de développement continu, en s’appuyant sur des outils d’évaluation et en restant ouvert à la rétroaction, le leader peut non seulement transformer son propre leadership, mais également créer un impact positif durable sur son équipe et son organisation.
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