Suscitant l’engagement, la motivation, la collaboration et le dépassement de la part de ses pairs, le leader d’équipe est vital pour l’entreprise. Au-delà de sa mission essentielle de direction et de coordination, il sait également bâtir la confiance, maintenir un cap clair et entretenir une culture où chacun se sent inclus et entendu. C’est d’ailleurs ce qui le distingue du gestionnaire d’autrefois, dont les compétences techniques ne suffisent désormais plus.
En effet, il est important aujourd’hui de distinguer la gestion traditionnelle, qui organise les individus pour atteindre les objectifs d’affaires, du leadership d’équipe, qui vise pour sa part à aligner et influencer les employés. Également, si la gestion est souvent associée à une certaine position dans l’organigramme de l’entreprise, le leadership est davantage une qualité qui se développe en permanence.
Les comportements clés
Meneur et charismatique, le leader d’équipe est un incontournable pour les entreprises d’aujourd’hui et de demain, dont les employés travaillent de chez eux, parfois à l’autre bout du monde, parfois dans une autre langue. Cette réalité du monde du travail postpandémique oblige les gestionnaires à faire preuve d’une plus grande capacité d’adaptation pour naviguer entre le virtuel et le présentiel, entre la supervision pure et la collaboration, plus exigeante humainement. Il faut donc faire appel à beaucoup de soft skills, qui peuvent être innés, bien sûr, mais aussi développés au fil du temps :
- L’ouverture : le leader d’équipe croit fermement au pouvoir de la diversité – des idées, des opinions, des perspectives. Il encourage son équipe à contribuer activement aux projets pour générer une intelligence collective et, par la même occasion, démontrer sa confiance en ses employés.
- L’écoute : bye, gestionnaire inaccessible! Bonjour leader d’équipe à l’écoute active!
- La responsabilité : le leader d’équipe a à cœur d’être fiable et présent pour ses employés, dont il assume les actions et les résultats.
- La communication : transparence, régularité et pertinence sont les maîtres-mots du leader d’équipe.
- L’humilité : le leader n’hésitera jamais à relever ses manches, quelle que soit la tâche à accomplir.
- L’attention : la connaissance de ses employés, de leurs besoins, forces et ambitions, voilà qui caractérise le leader d’équipe. Il consacre du temps et de l’énergie à leur croissance et leur développement, car il sait à quel point c’est essentiel.
- La vulnérabilité : le leader d’équipe n’a pas d’image à préserver ou de compétences à prouver. Il admet lorsqu’il a tort ou qu’il n’a pas la réponse, et sait demander de l’aide.
Bien entendu, les aspects de coordination et de supervision étant inhérents à la fonction de gestionnaire, un bon leader aura également un certain niveau de connaissances de l’industrie dans laquelle son équipe évolue, afin de pouvoir la guider adéquatement. Il disposera aussi de solides compétences en gestion du temps et des priorités, ainsi qu’en prise de décisions.
Favoriser le leadership d’équipe : comment faire?
La quête aux hauts potentiels
Ne vous limitez pas uniquement aux performances passées, au risque de passer à côté d’une pépite : par exemple, un employé qui excellerait dans un domaine qu’il n’a encore jamais exploré, un employé en début de carrière, ou encore quelqu’un qui n’aurait pas eu accès à du mentorat, du coaching et autres outils de développement. Selon cet article, il faudrait plutôt se baser sur les capacités cognitives, émotionnelles et motivationnelles des individus pour prédire leur potentiel de leadership – et ne pas oublier que ces caractéristiques peuvent être affinées et développées avec le temps.
Mentorat : un partage d’expériences
Si le coaching guide les employés dans la découverte de leurs propres solutions, et la formation mise sur l’apprentissage d’habiletés spécifiques, le mentorat favorise pour sa part la transmission de connaissances par le biais du partage d’expériences personnelles, ce qui présente un réel avantage pour les leaders en devenir.
En effet, « le leadership se développe essentiellement à travers les expériences quotidiennes, les tâches et missions difficiles, ainsi qu’en accompagnant les autres dans leur développement » – et c’est bel et bien cela qu’un mentor peut apporter à son mentoré : des exemples concrets, un partage de réussites et d’échecs, qui permettront au futur leader de s’inspirer et de développer son propre style.
Reconnaissance et considération
Maintenir la motivation des employés fait partie intégrante de la mission du leader d’équipe, qui n’hésitera jamais à exprimer sa reconnaissance. Mais attention : plus que la simple récompense, il s’agit ici de réellement reconnaître la contribution de l’individu, par exemple en lui confiant la responsabilité d’un projet qui le stimulera, en lui proposant des opportunités de développement, etc.
Parce qu’il est à l’écoute de son équipe et permet à chacun de s’exprimer, le leader soulignera les accomplissements de façon personnalisée et adaptée aux besoins de tous, allant ainsi au-delà de la reconnaissance pour lui préférer la considération.
Un investissement essentiel
Sans employé compétents et motivés, pas de réussite pour les entreprises : sur le papier, on comprend vite qu’investir du temps et des ressources dans le développement professionnel est vital. Mais dans un contexte socio-économique difficile, certaines organisations hésitent à mettre la main au portefeuille, et, pour réduire leurs coûts à court terme, limitent, voire suppriment, les budgets de formation.
Or, de nombreuses études ont prouvé qu’investir dans le développement du leadership permet aux entreprises de placer les bonnes personnes aux bons postes, favorisant ainsi, à long terme, la productivité, l’innovation, la rétention, et plus important encore, leur capacité à réussir sur le marché lorsque celui-ci reprend le dessus : facilité d’adaptation aux nouvelles exigences, aux nouvelles technologies, aux nouveaux processus, etc. Voilà qui donne matière à réfléchir!
Franchise et acceptation
Dans un contexte incertain et changeant, il est naturel pour la plupart des gens de vouloir éviter les discussions difficiles. Après tout, pourquoi en rajouter alors que l’assiette est déjà bien pleine? La réponse est pourtant simple : faire l’autruche et prétendre que tout va bien quand ce n’est pas le cas n’a jamais réussi à personne, surtout dans un cadre professionnel.
Alors invitez la critique, encouragez le feedback constructif et cohérent, et acceptez de vivre (et de voir votre équipe vivre) avec des émotions négatives, parfois difficiles.
Car ce qui est beau dans le fait d’être transparent au bon moment, c’est que les choses n’ont pas le temps de s’envenimer ou devenir dramatiques. Et on peut ainsi plus rapidement et sereinement passer à la suite.
Un environnement de travail positif
Favoriser la positivité au travail peut avoir un impact plus fort que vous le pensez sur le sens que donnent vos équipes à leurs missions.
En privilégiant des pratiques positives telles que la confiance mutuelle, le respect, la reconnaissance et la considération, les leaders d’équipe favorisent l’engagement et la performance globale, ainsi qu’un climat social qui donne envie de se dépasser sainement.
L’esprit d’équipe, beau temps mauvais temps
Les employés sont des humains, et non des machines. Alors plutôt que de s’épuiser dans la quête de la dynamique d’équipe parfaite, le leader aura plutôt intérêt à apprendre à connaître ses collaborateurs afin de composer avec leurs personnalités et créer ainsi une saine émulation – celle qui sera optimale pour son équipe.
Montrer l’exemple, tenir parole, faire confiance, partager les informations, éviter les cachotteries et adresser les bruits de couloir… Autant d’attitudes simples à adopter pour le leader d’équipe, mais qui contribueront concrètement à créer un sentiment d’appartenance fort au sein du groupe.
La conscience de soi, must have du leader d’équipe
Selon une étude du MIT, la conscience de soi est une condition déterminante pour un leadership réussi, puisqu’elle influence directement la performance d’une entreprise.
Facile à dire, mais pas toujours facile à faire, d’autant que les gestionnaires sont souvent plus qu’occupés. Mais il existe des outils pour aider les leaders à mieux se connaître et se comprendre, tel que ceux proposés par SuccessFinder.
La science du comportement a ainsi un impact clé sur le développement des leaders, car elle les encourage à s’auto-évaluer dans différents contextes, rôles et la culture de l’entreprise. Elle les incite également à rester curieux, à solliciter la rétroaction et à ne rien tenir pour acquis. Il est donc tout à fait possible de progresser continuellement en la matière, et se présenter à son équipe comme un leader flexible et vulnérable – deux adjectifs auparavant incompatibles avec cette fonction, et aujourd’hui au cœur même de sa définition.
On ne le répètera jamais assez : les leaders d’équipe sont essentiels pour le succès de l’entreprise. Pour favoriser un leadership efficace, il faut reconnaître les comportements clés, investir dans le développement professionnel, offrir du mentorat, reconnaître les accomplissements, fournir des retours constructifs, créer un environnement positif et promouvoir la conscience de soi proactive. Car ainsi que le mentionne Scott Blanchard, CEO et co-propriétaire de Blanchard, qui œuvre depuis plus de 30 ans aux côtés des plus grandes organisations mondiales : « le succès ou l’échec d’une entreprise, quelle qu’elle soit, dépend directement de la qualité de ses leaders ». Une bonne raison pour investir en eux, n’est-ce pas?
Suivez ce guide pour retenir les meilleurs talents et apprendre comment les demandes des employés ont évolué, l’importance de votre marques employeur et les avantages infinis de la conscience de soi chez les employés.